Loin d’être relégués aux oubliettes, les petits morceaux de piano se montrent d’une aide précieuse, tant pour travailler un point particulier que pour enrichir son répertoire. Ils servent d’exercice de déchiffrage, sont faciles à retenir et donc à travailler sans partition. Une fois que vous en aurez appris quelques-uns, vous pourrez les pianoter à loisir dès qu’un clavier se trouve à votre disposition. Du débutant au pianiste confirmé, il y en a pour tous les niveaux.
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1. « Invention N°1 » de Bach
Faisant partie du recueil « Inventions et Sinfonies » écrit par Jean-Sébastien Bach au 18ème siècle, ce court prélude qui tient sur deux pages est une œuvre phare du pianiste débutant. Il alterne le thème à la main gauche et à la main droite, ce qui permet de bien travailler l’indépendance des mains. La tonalité en Do majeur n’empêche pas quelques altérations mais facilite tout de même la pratique.
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Jouée au tempo original, cette petite œuvre peut aussi satisfaire les pianistes intermédiaires. Elle comporte quelques ornements appelés mordants, et demande une certaine régularité dans les doubles croches. De plus, bien que les écarts de note soient peu importants à quelques exceptions près, la partition couvre quand même deux octaves sur la main droite et davantage sur la main gauche : un défi parfait pour apprendre à se promener sur le clavier en toute aisance.
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2. « Invention N°8 » de Bach
Dans le même recueil « Inventions et Sinfonies », vous pouvez trouver cette pièce d’un niveau déjà plus avancé. Elle sonne très agréablement à l’oreille lorsque les deux mains sont synchronisées, et sert notamment à travailler les écarts de doigts. Le tempo rapide demande un entraînement de précision pour que le rendu ne soit pas brouillon.
Astuce : respectez scrupuleusement les doigtés pour ne pas perdre le fil de la mélodie.
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3. « Little Serenade » de Haydn
Cette jolie sérénade, tombée dans le domaine public, mérite le détour. Assez simple à jouer, elle cumule mélodie et accompagnement sur un tempo très accessible. Les liaisons et les nuances y ont beaucoup dimportance, comme souvent dans ce type de morceau (la sérénade étant initialement une pièce jouée à une femme pour la courtiser).
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4. « Écossaise » de Beethoven
Bien que particulièrement connu pour sa musique symphonique, Beethoven a largement contribué à l’évolution de la musique pianistique du classicisme vers le romantisme. Cette pièce très courte, qui tient en une page, témoigne de la joie que le compositeur a transmis dans la plupart de ses créations. Elle implique quelques déplacements de la main gauche sur sa deuxième partie pouvant s’avérer périlleux. Elle reste cependant jouable par les débutants à un tempo plus lent que l’original, ou en se consacrant à la première partie.
5. « Moments Musicaux op.94-3 » de Schubert
Bien qu’elle fasse tout de même trois pages avec de nombreuses reprises, cette pièce reste assez courte par rapport aux monuments plus imposants qu’a pu produire Schubert. Le niveau est élevé : pianistes intermédiaires et confirmés s’y attèleront après une bonne étape de déchiffrage.
Le tempo n’est pas la principale difficulté, ni même les quatre bémols à la clé. Ce sont plutôt les sauts incessants de la main gauche qui vous donneront du fil à retordre, ainsi que les enchaînements de doubles croches à deux doigts à la main droite.
6. « Rêverie » de Schumann
En adressant ce morceau et les 12 autres qui constituent le recueil « Scènes d’enfant » à son élève et future épouse Clara Wieck, Schumann lui recommande d’oublier qu’elle est une virtuose, pour pouvoir se laisser aller à une interprétation simple et gracieuse.
Ne vous y laissez pas tromper : le niveau de ce morceau reste celui d’un pianiste intermédiaire, ne serait-ce que dans son déchiffrage. Une fois maîtrisé, il offre une grande liberté d’expression et d’interprétation grâce à son tempo lent.
